jeudi 31 mai 2007

Dimanche 24 mai 2005

On prend la route vers le lac Powel et Page, étendue d’eau artificielle créée grâce à un barrage sur le Colorado. Ce sont d’immenses parois rouges qui se jettent dans l’eau. C’est beau, mais franchement en dessous de ce qu’on pouvait attendre en lisant les commentaires élogieux de certains guides, et en plus le temps n’est pas génial, on ne tarde pas trop ici. On reprend le chemin pour aller à Antelope canyon où on risque plus d’adorer. Upper Antelop Canyon est une véritable faille dans une montagne rouge, que l’on traverse d’un bout à l’autre sur 200 mètres. Ce sont des indiens qui nous emmènent à l’entrée du site dans leur 4x4. Les parois de ce défilé large de deux mètres ressemblent à des vagues minérales ou à des toiles flottant dans le vent, c’est très joli. Les airs joués à la flutte traditionnelle par un indien dans cette gorge avec les notes qui planent autour de nous rajoutaient au cachet exceptionnel de ce lieu. Des puits de lumière modifient les couleurs en cas de grand soleil, mais ici il pleut presque, à la limite de la fermeture du Canyon pour éviter une éventuelle crue déjà fatale à des touristes par le passé. Après un fast food à Page, direction vers Monument Valley, un paysage incontournable et ultra connu. Pour imaginer ce qu’est Monument Valley, il faut se souvenir des westerns de John Ford, avec ces énormes pitons rocheux sortis de nulle part, parfois haut de plus de 300 mètres. On imagine très bien les cowboys chevauchant leurs montures surveillés par des tribus indiennes, d’ailleurs ce sont les Navajos qui gèrent ce site, mais les 4x4 et les baraquements ont remplacé les chevaux et les tipis. La route rectiligne qui nous emmène là bas est encore une fois très agréable, on met le régulateur de vitesse et on observe le paysage qui se profile à l’horizon. On visite en voiture, en suivant une piste poussiéreuse qui nous fait passer par les plus beaux points de vue et contourner les plus originales formes géologiques. Les paysages semblent parfois irréels, et pourtant on y est. Après 2 heures de ballade, on se dirige vers notre étape à Bluff en s’arrêtant au passage au Mexican Hat, roche cylindrique en équilibre sur un piton rocheux. Bluff, c’est tout petit, 300 âmes seulement, pas grand-chose à y faire à part manger au steack house, mais c’est bien placé pour les ballades du lendemain. Notre gérant de motel est un véritable cowboy, avec son chapeau, ses crânes de vache sur son patio où il traîne dans son fauteuil à bascule et le drapeau américain qui plane devant sa maison. Les Américains sont vraiment très patriotiques, et il n’est pas rare de voir ces drapeaux devant les maisons.

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