jeudi 31 mai 2007

Mardi 19 mai 2005

Départ de Monterrey vers Carmel, ville de millionnaires qui eu Clint Eastwood comme maire, et beaucoup de villas pas moches du tout. On se rend sur la plage pour tâter la température du Pacifique et regarder les surfers qui rentrent dans les gros tubes de l’Océan, la Californie est réputée pour ça aussi. On poursuit notre descente vers le Sud avec des pauses régulières aux plages de Big Sur, Pfeiffer Beach ou Jubin Beach, soit autant de très beaux paysages. En longeant la côte, on a mis du temps à réaliser que ces gros sacs qu’on voyait au loin sur certaines plages étaient en fait d’impressionnants éléphants de mer venus par milliers s’échouer sur la côte pour changer de peau. Ce phénomène extraordinaire, totalement imprévu même pas cité dans les guides, nous a offert un spectacle grandiose et on ne peut pas rester indifférent. Cela n’arrive qu’une fois par an, pendant quinze jours, le reste du temps ces grosses bêtes vivent au large. On aurait pu rester là des heures à regarder vivre cette colonie de plusieurs centaines de gros tas de muscles prenant le soleil, se grattant la peau avec leurs petits doigts au bout des nageoires, se jetant du sable sur le dos ou donnant des coups de dents à leurs congénères qui tentaient de trouver une place sur la plage après une petite partie de pêche. Les quelques voitures stoppées par ce spectacle ont attiré les écureuils présents en nombre à la recherche d’un petit morceau de gâteau, mais ici ils ne sont pas aussi populaires que les gentils Tic et Tac, et sont considérés comme des rats, il est vrai à l’esthétique plus sophistiqué. Il faut partir reprendre la route, on passe à proximité de Heart Castle, grosse demeure très excentrique pas si vieille que ça d’un pays à l’histoire très récente qui a tout à envier à nos châteaux européens, puis lunch à Cambria. On s’éloigne de la côte quand il est déjà tard, on fait donc une étape pour dormir à Ridgeness, ville sans charme au milieu de milliers de puits de forages et d’éoliennes. Une ville de routiers typique pas du tout touristique, on semble même surpris de nous voir là. On décide d’être inconscient et de manger à un « Jack In The Box », chaîne de restaurants fast-food équivalent à un sous Mac Donald bien dégueu. Ambiance glauque, c’est pas nickel, et l’Ice Tea ressemble plus à une infusion tiède de mauvaise qualité qu’à un vrai thé glacé. On avait dit avec Arnaud qu'on essaierait, c'est fait, on est donc tranquille avec Jack. La petite bière du soir au bowling du coin a été beaucoup plus agréable et l'ambiance nettement plus pittoresque. Les joueurs autour des 90 pistes alignées venaient vraiment de l'Amérique bien profonde...

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